© Stephan Zaubitzer
Le Cadeau
L’hospitalité qui vient, acte 1.
Ce à quoi nous tenons, ce qui nous fait tenir, ce qui rend ici-même le quotidien soutenable. Voici ce que depuis le printemps 2018 nous scrutons dans le quartier de la Chapelle à Paris, suivant le regard et les pas des exilés comme de celles et ceux qui leur font l'hospitalité. Ainsi s'est ouverte une collection, comme un trésor, de faits, actes, lieux, gestes, textes, sous l'égide duquel nous bâtirons la ville encore manquante, en contre-feu des opérations de destruction de tout. Le 7 juillet, nous faisons apparaître une première pièce de cette collection, un haut-lieu de cette « hospitalité qui vient » : la bibliothèque municipale Vaclav Havel. Ce jour là, nous la célébrons et lui offrons Le Cadeau : une image grand format réunissant exilés et habitants auprès de ces lieux ; une oeuvre sonore de 52 minutes faisant entendre combien chacun y est attaché. L'image demeure depuis accrochée au premier étage de la bibliothèque, le son est diffusé par intermittence par les bibliothécaires.
Nous remercions la librairie Le Rideau Rouge pour la cave, les livres, le souffle, Quartiers Solidaires pour la détermination, Stephan Zaubitzer pour l'image, Jean-Baptiste Lévêque pour le son, Anna Carlier pour la lumière, Michaël Mouyal pour les recherches graphiques, les amis auteurs et lecteurs pour les suggestions de textes, Laetitia Angot et la permanence chorégraphique pour la cérémonie, Anna-Louise Milne pour l'invention, notre chère Marianne pour la beauté, le FRAC Centre-Val de Loire et Encore Heureux pour l'inspiration, Drum Team pour les percussions, le Lammana Orchestra pour les chants, Raphaëlle Elalouf pour les dessins, Claire Prévot, Hannah Hofte, Margaux Tissot pour l'atelier d'architectures radicales, Enora Vautier et Andréas Voisin pour le soutien quotidien, toutes celles et ceux qui ont contribué sur le Pot Commun au financement de la fête et du tirage de l'image, OnFaitDesSites pour le présent site, la bibliothèque municipale Vaclav Havel sise 26 esplanade Nathalie Sarraute pour tout, et les exilés du quartier de la Chapelle qui, comme le rappelait un poète italien récemment, « sont venus pour nous sauver ».